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Chapitre 5 : Les adieux

Résumé du chapitre

Iris et son grand-père Papi Gâteau, prennent ensemble la route de l’hôpital dans une atmosphère mêlant sérénité apparente et lourdeur des pressentiments. 

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Durant leur trajet, Iris lui confie qu’elle communique avec sa défunte grand-mère, une révélation qui le bouleverse profondément. À leur arrivée à l’hôpital, ils retrouvent le fils de Papi Gâteau (et père d'Iris), immobile et réduit au silence par sa paralysie. Malgré cet état d’apparente absence, Iris, avec une conviction émouvante, tente d’établir un contact, persuadée qu’il perçoit encore leur présence.

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Le lendemain, le calme relatif est brisé lorsque Papi Gâteau, de retour chez lui, découvre avec stupeur qu’Adeline et Iris ont quitté leur appartement dans la précipitation. Elles ont laissé derrière elles une lettre, expliquant les raisons énigmatiques de leur départ. Cette perturbation s’amplifie avec un appel de l’hôpital, annonçant un événement inattendu : son fils, après une année de silence, retrouve l’usage de la parole. Dans un ultime élan d’énergie, il partage une révélation dévastatrice : Adeline serait responsable de l’accident qui l’a condamné à cet état.

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Points essentiels de "L’Adieu"

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La révélation d’Iris : un lien avec l’au-delà

Durant le trajet, Iris confie à son grand-père qu’elle parvient à communiquer avec sa défunte grand-mère. Ce moment est crucial car il introduit une la dimension de l’Au-delà  à l’histoire : la frontière entre la vie et la mort est poreuse pour Iris, qui perçoit une réalité que les adultes refusent souvent d’admettre.

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L’hôpital : un dialogue dans le silence

Face à son père, cloué dans une immobilité totale, Iris ne se laisse pas impressionner par son apparente absence. Avec une conviction poignante, elle tente d’établir un contact, persuadée que malgré son état, il est encore capable de ressentir leur présence.

Mais au-delà de cette tentative de communication, quelque chose d’invisible se produit : Iris sent au plus profond d’elle-même que son père est sur le point de partir. Cette certitude ne repose sur aucun signe médical concret, mais sur une intuition brute et viscérale. Lorsqu’elle pose sa main sur lui, elle ressent une énergie étrange, comme un courant qui la traverse, un adieu silencieux qui se prépare.

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Lien subtil avec la vision dans le chapitre 1

En 2024, Iris et Papi Gâteau aperçoivent dans les couloirs de l’hôpital « un patient au bras bandé, avançant prudemment ». Cette scène résonne avec la vision d'Antoine décrite dans le premier chapitre, en 1937, où il avait vu « un homme, l’avant-bras en sang, appelant à l’aide avec désespoir » dans ces mêmes couloirs.

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La disparition soudaine d’Adeline et d’Iris

De retour chez lui, Papi Gâteau découvre que sa belle-fille Adeline et sa petite-fille ont quitté précipitamment leur domicile, ne laissant derrière elles qu’une lettre expliquant leur départ. Ce moment marque une rupture brutale : pourquoi sont-elles parties si soudainement ? La lettre, au lieu d’apporter des réponses claires, ne fait que renforcer le mystère.

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Le retournement de situation : la parole retrouvée

Un appel de l’hôpital vient bouleverser l’ordre établi : après une année de silence, le père d’Iris retrouve soudainement la parole. Ce regain d’énergie inespéré, souvent appelé "l’éclair de lucidité" chez les patients en état critique, survient juste avant une révélation dévastatrice.

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La vérité éclate : la culpabilité d’Adeline et le pressentiment d’Iris se confirme.

Dans un dernier souffle, il accuse Adeline d’être responsable de l’accident qui l’a laissé paralysé. Cette déclaration change totalement la perception des événements: Adeline est-elle coupable d’un acte volontaire ou d’une erreur fatale ? Est-ce cette culpabilité qui l’a poussée à fuir avec Iris ?

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L'incorporation d'Antoine Morel dans un corps en état végétatif

L'état clinique du père d'Iris avant l'incorporation

Le père d'Iris se trouve dans un état végétatif (syndrome d'éveil non répondant), condition médicale résultant d'une lésion cérébrale grave. Dans cet état, le patient maintient ses fonctions vitales et ses cycles veille-sommeil grâce à un tronc cérébral fonctionnel, mais présente une absence apparente de conscience de soi et de son environnement. Son corps est paralysé, incapable de réponses volontaires significatives, bien qu'il puisse manifester des réflexes automatiques comme certains mouvements oculaires ou des changements subtils dans sa respiration.

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Le phénomène d'incorporation temporelle

L'histoire suggère qu'un phénomène extraordinaire s'est produit : la conscience d'Antoine Morel, ce paysan vivant en 1937, s'est incorporée dans ce corps en état végétatif en 2024. Cette incorporation explique l'appel soudain de l'hôpital annonçant que le patient aurait "repris conscience" - un événement normalement rarissime dans des cas aussi graves.

Cette incorporation a créé une situation paradoxale : le corps demeure paralysé comme l'a confirmé le médecin ("sa paralysie persistera"), mais une nouvelle conscience l'habite désormais. Ce phénomène explique pourquoi l'infirmière a perçu des "signes prometteurs" et un "froncement de sourcil" - manifestations d'une conscience étrangère tentant d'apprivoiser ce corps immobile. Une amélioration qui le conduit à finalement retrouver la parole.

Conclusion

Le chapitre se clôt sur une révélation bouleversante. La voix retrouvée du fils, comme un pont entre deux réalités, révèle une vérité inattendue : l'accident qui l'a plongé dans cet état résulte d'un acte délibéré d'Adeline.

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Cette confession, arrachée aux limites de sa conscience, n'est pas seulement l'expression d'une vérité longtemps tue, mais également l'aboutissement d'une connexion transcendante qu'Antoine a réussi à établir avec son "autre lui". Grâce à cette conscience nouvellement acquise, il parvient enfin à identifier et à réconcilier les fragments épars de son existence.

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